[MUSIQUE] Folk, Cadillac et nuits d’été : Bear’s Den sort Red Earth & Pouring Rain, son deuxième album

Le groupe londonien Bear’s Den sort aujourd’hui son deuxième album, Red Earth & Pouring Rain,  plus électrique et plus riche que le précédent. La folk du groupe évolue, mûrit.

À Londres, les charmes de la musique folk vont bon train et continuent leur conquête des rues, des pubs, et des maisons de disques. On pense forcément au succès international de Mumford and Sons, qui les a amené à se produire dans les plus grands festivals de musique : Coachella (Californie) Pinkpop (Pays-Bas), Lollapalooza, (Argentine) et Glastonbury (à domicile, en Angleterre). À présent, on s’intéresse de près à leurs compères (et complices) de Bear’s Den, dont le succès, certes plus tempéré mais déjà important, pourrait prendre le large dans les semaines à venir, suite à la sortie ce jour de leur nouvel album, Red earth & pouring rain

Bien qu’on ne se risquera pas à les comparer, on ose toutefois associer ici encore, le temps de quelques lignes, les deux formations londoniennes. D’abord pour leurs origines britanniques.  Ensuite, pour le lien qui unit indubitablement les deux groupes : ils se sont déjà partagé la scène (notamment à Glastonbury et Lollapalooza), et son reliés par Communion Records, un label indé créé (entre autres) par Kevin Jones (Bear’s Den), et Ben Lovett (Mumford & Sons). Enfin, évidemment, pour leur musique (Islands, le premier album de Bear’s Den, s’inscrivant – avec une douceur plus apaisante – dans la même veine folk que les deux premiers disques de Mumford). Mais aussi (et surtout) parce qu’on souhaite à Bear’s Den la même envolée que leurs « aînés ».

Paru en octobre 2014, Islands était à nos yeux, et surtout à nos oreilles, l’album idéal pour flâner dans un hamac une nuit d’été étoilée. Cette fois-ci, leur deuxième album, Red earth & pouring rain, nous inspire différemment, et se consommerait plutôt au volant d’une Cadillac Série 62, toujours la nuit, et de préférence par temps clair. Ce sont justement les nombreuses routes empruntées par le groupe lors de leur première tournée qui ont donné naissance à ce nouveau disque. Kevin Jones explique : « Nous voulions faire un album que l’on aime écouter la nuit en roulant ». Défi accompli, donc.

Ce nouvel album offre au groupe la possibilité d’évoluer, de faire mûrir leur musique, qui bien que toujours attachée à ses racines folks, trouve une nouvelle dynamique dans l’usage de sons et d’instruments électriques. Les arrangements sont plus riches et souvent plus complexes, et s’enveloppent d’une empreinte sonore nouvelle, du moins différente de leur premier disque. Au sujet de ce changement de ton, Andrew Davie, leader du groupe, explique : «  À l’origine, nous jouons sur des instruments acoustiques, ce qui oblige le groupe à jouer constamment, car aucune des notes ne peut être tenue. Les instruments électriques permettent de créer une atmosphère plus élaborée et d’y rester. La manière dont nous écrivons nos chansons n’a pas vraiment changé, [mais] les chansons portent juste des couleurs différentes. » Bear’s Den va donc de l’avant et lève ainsi le voile sur le potentiel dont il regorge. Leur musique, semble-t-il écrite sans compromis,  progresse, mûrit, et pourrait, à l’instar du sillon tracé par Mumford and Sons, conquérir de nouveaux cœurs dans les semaines à venir. C’est tout le bien qu’on leur souhaite.

L’album Red Earth and Pouring Rain est dès aujourd’hui disponible DANS LES BACS ET EN STREAMING
Bear’s Den sera en concert à Paris, au Café de la Danse, le 30 octobre 2016. Réservations disponibles ICI.

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